L’appartenance historique à la vicomté du Carladès et l'existence de la baronnie de Calvinet sont à l’origine des liens de la région du Veinazès avec la Principauté de Monaco où sont conservés les actes les plus anciens de la région du Veinazès.
Ainsi, parmi ses nombreux titres, l'actuel prince souverain de Monaco, Albert II, porte celui de baron de Calvinet.
Par tradition historique, sa fille légitime, Princesse Gabriella, née le 10 décembre 2014, deuxième dans la ligne de succession, porte celui de comtesse de Carladès.
Le Carladès médiéval s’étend sur 84 communes actuelles situées dans le sud Cantal (75) et le nord Aveyron (9).
Au 17e siècle, profitant du souhait du prince de Monaco de se débarrasser de la tutelle espagnole, Louis XIII le prend sous sa protection par le traité de Péronne (14 septembre 1641). Pour compenser la confiscation de ses biens espagnols et leurs revenus domaniaux, en février 1643, il lui fait notamment donation de la vicomté de Carlat, et de la baronnie de Calvinet.
Désormais les princes de Monaco nomment à la place du roi de France leurs sujets comme, par exemple, le prévôt en charge du monastère de Montsalvy.
À la Révolution française, avec l’abolition des privilèges, Honoré II de Monaco perd tous ses droits sur le territoire français.
Entre 1273 et 1284, Eustache de Beaumarchais, seigneur influent et reconnu tant localement qu’auprès du pouvoir royal, entreprend l’acquisition de nombreux domaines et territoires.
En 1289, ses possessions sont structurées en une baronnie officiellement établie, regroupant quatre châtelleries principales : Calvinet, Roussy, La Vinzelle et Ginouillac.
De 1643 à 1789, suite au traité de Péronne, la baronnie de Calvinet est sous la tutelle des princes de Monaco.
Un lien plus contemporain unit Montsalvy et la principauté monégasque : l’amitié entre le prince Albert 1er de Monaco (1848-1922) et Marcellin Boule (1861-1942).
Albert 1er dit le Prince savant se passionne pour le site des Balzi-Rossi (grottes de Grimaldi).
Toute découverte de fossiles est soumise à Albert Gaudry (1827-1908), titulaire de la chaire de paléontologie au Muséum national d’histoire naturelle de Paris et membre de l’Académie des sciences.
À ses côtés Marcellin Boule, brillant étudiant, surprend en appliquant ses connaissances et les principes de la géologie et de la paléontologie aux questions relatives aux origines de l'Homme.
En 1897, son expertise est sollicitée par Albert 1er, désormais prince souverain de Monaco, pour diriger de nouvelles fouilles et analyser les fossiles. Les moyens substantiels et pérennes attribués par le prince représentent une opportunité scientifique pour le paléontologue qui publiera désormais l’actualité et les résultats des fouilles dans L’Anthropologie, revue internationale que Marcellin Boule a cofondé en 1890
En 1901, Léonce de Villeneuve (1858-1946) met au jour à Grimaldi plusieurs sépultures humaines d’importance qui conduisent Albert 1er à créer dès l’année suivante le Musée d’Anthropologie préhistorique de Monaco pour lequel Marcellin Boule étudie les fossiles.
En Corrèze, la découverte exceptionnelle en 1908 du squelette d'un Néandertalien à la Chapelle-aux-Saints représente un cap essentiel dans la carrière de Marcellin Boule. Il publiera une monographie unique en son genre car pour la première fois un squelette humain est étudié dans son intégralité et replacé dans une perspective évolutive.
Lors d’une visite privée, le Prince savant est impressionné par l’immense intérêt de ce squelette. L’importance philosophique des travaux menés en paléontologie humaine contraste avec la faiblesse des moyens d'action mis en œuvre par les pouvoirs publics français.
S’appuyant sur ses réalisations monégasques, il confie alors à Marcellin Boule la création d’un Institut de Paléontologie humaine à Paris qu’il dote de moyens conséquents et le nomme directeur à vie.
À la mort d’Albert 1er en 1922, Marcellin Boule est un de ses quatre exécuteurs testamentaires.
Depuis 2019, le cabinet de curiosités Marcellin Boule (visible en permanence aux horaires d'ouverture de l’Office de tourisme de Montsalvy) perpétue le témoignage du profond respect liant ces deux personnalités.
A l’invitation du Conseil général du Cantal, le Prince Albert II et son épouse la Princesse Charlène, respectivement baron et baronne de Calvinet, font une visite d’amitié dans le Carladès (Vic-sur-Cère, Mur-de-Barrez et Carlat).
Le lendemain, ils dévoilent une plaque commémorative à Calvinet puis déjeunent au château de Lamothe.
En 2015, à l’occasion de la commémoration du tricentenaire de l’Alliance des Grimaldi et des Matignon, Jean-Claude GUIBAL, Député-Maire de Menton, Président du Groupe d’Amitié France-Monaco de l’Assemblée nationale, prend l’initiative de créer un réseau associant les anciens fiefs des Grimaldi en France mais aussi en Italie.
Les communes de Puycapel (pour le village de Calvinet) et de Montsalvy en font actuellement partie.
Tandis qu'un timbre représentant la tour de Monaco (Mur-de-Barrez) est émis à cette occasion, l'une des deux monnaies de deux euros frappées en 2025 représente la "maison des princes Monaco" située à Vic-sur-Cère. Cependant, même si le nom de cette dernière est resté dans la mémoire populaire, celle-ci n'a jamais été la propriété des princes de Monaco, le prince Louis Ier y ayant seulement résidé plusieurs semaines en septembre 1668.
Dévoilée à l'occasion de la dernière visite de la famille princière dans le Carladès, un exemplaire de cette pièce (N°50) est visible dans le cabinet de curiosités Marcellin Boule à Montsalvy.