Diaporama réalisé à partir de photographies prises par Pierre Amiral, Christiane Quiers
et des images anciennes extraites du fonds iconographique du Musée du Veinazès.
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Pendant de nombreux siècles, la maison d'école peut être une pièce du presbytère, une maison en location ou une simple grange.
Au moment de la Révolution française, pour se conformer à la loi, plusieurs communes du Veinazès s'engagent dans une action en faveur de l'instruction publique. Ainsi, en 1794, le citoyen Guillaume Vaissières se propose d'enseigner à lire, à écrire et à compter aux enfants de la commune de Labesserette en prenant pour "maison d'instruction publique" le presbytère. Il est probablement le premier instituteur public du pays du Veinazès.
Au 19ème siècle, la mise en place de maisons d'école devient un véritable sujet de préoccupation.
En 1831, le conseil municipal de Montsalvy met à la disposition de l'instituteur "une belle salle d'école pouvant accueillir au moins 100 élèves".
Il existe aussi de nombreuses "écoles clandestines" comme celle de Leucamp, ouverte en 1835 avec la demoiselle Cécile Dégla comme institutrice. Là, les locaux scolaires sont de vieilles maisons du bourg, petites, mal éclairées, mal aérées mais utilisées plus de cinquante ans, jusqu'à la création du groupe scolaire.
En 1850, alors qu'on ne compte que huit instituteurs officiels pour instruire les enfants des 15 communes du Veinazès, la loi Falloux vient renforcer l’enseignement confessionnel. Rapidement, l'Eglise ouvre des écoles en s'appuyant sur les membres de congrégations religieuses pour assurer l'instruction.
Les sœurs de Saint-Joseph de Saint-Flour s’installent à Montsalvy dès 1850 pour s’occuper de l'éducation des filles tandis que les frères du Sacré-Cœur d’Espaly (Haute-Loire) ouvrent une école de
garçons.
L’année scolaire 1856-1857 voit l’ouverture d’une école de 35 filles à Vieillevie avec comme institutrice Marguerite Boudou, sœur de l’Enfant-Jésus.
A partir de 1865, le développement rapide des écoles où officient des instituteurs et institutrices religieux inquiète le gouvernement qui perd progressivement le soutien inconditionnel de l’Eglise pour mener sa politique.
Le 10 avril 1867, la loi Duruy engage la laïcisation de l’enseignement public.
En 1879, Jules Grévy, président de la République, s’installe à l’Elysée et Jules Ferry obtient le portefeuille de ministre de l’Instruction Publique. Ce dernier encourage la construction de bâtiments grâce à d'importantes aides financières de l’Etat, particulièrement en direction des communes sans ressource.
Cependant, pour prétendre à ces subventions, l’architecture des édifices requiert des exigences : les maisons d'école doivent s’organiser autour d’un espace clos, à l’écart de la rue et doivent comprendre une cour, un préau et des toilettes.
Les salles de classe doivent être éclairées, aérées et compter suffisamment de pupitres biplaces organisés en rangées. Toutefois, la création d'un logement pour l’instituteur permet une aide d'Etat plus importante. Enfin, si la commune associe dans un même lieu la maison d'école et la mairie, symbole de la République, l'Etat se montre encore plus généreux.
Dans le Veinazès, on notera que la commune de Vieillevie a anticipé les lois de Jules Ferry pour entreprendre la construction d’un bâtiment scolaire moderne ; celui-ci est sur le point d'être achevé lors de la prise de fonction du ministre Ferry.
Ce tableau présente la connaissance actuelle
des écoles primaires publiques dans le Veinazès.
École |
Création |
Existence |
|
Fermeture |
2017 |
Calvinet |
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1848 |
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Ouverte |
Cassaniouze |
1835 |
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Ouverte |
La Gane |
1869 |
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1906 |
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Le Prat |
1869 |
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1985 |
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La Rouquette Basse1 |
1880 |
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1914 |
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Laveissière |
1906 |
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1978 |
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St Projet |
1853 |
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|
1967 |
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Junhac |
1826 |
|
|
|
Ouverte |
Aubespeyre |
1853 |
|
|
2013 |
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Laborie |
1880 |
|
|
1914 |
|
Montourcy2 |
1869 |
|
|
1971 |
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Labesserette |
|
1828 |
|
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Ouverte |
Lacapelle-del-Fraisse |
1831 |
1833 |
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Ouverte |
Ladinhac |
|
1828 |
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Ouverte |
Trémouille |
1937 |
|
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1996 |
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Lafeuillade-en-Vézie |
1845 |
|
|
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Ouverte |
Lapeyrugue |
1853 |
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|
1979 |
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Leucamp |
|
1848 |
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Ouverte |
Montsalvy |
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1794 |
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Ouverte |
Lacombe |
1872 |
|
|
1979 |
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Le Meyniol |
|
|
|
1975 |
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Prunet |
|
1806 |
|
|
Ouverte |
La Joyeuse |
1874 |
|
|
1969 |
|
Trémoulines |
1882 |
|
|
1972 |
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Sansac Veinazès |
1857 |
|
|
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Ouverte |
Sénezergues |
1849 |
1828 |
|
1987 |
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La Chourlie |
1869 |
|
|
1988 |
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Teissières les Bouliès |
1844 |
|
|
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Ouverte |
Canines |
1884 |
|
|
1983 |
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Vezels |
1883 |
|
|
1978 |
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Roussy |
1851 |
|
|
1972 |
|
1849 |
|
|
1990 |
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Le Port |
1878 |
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1950 |
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Total (33) |
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21 |
12 |
1 En 1882, le transfert de l’école de La Rouquette est envisagé vers le hameau de Roquemaurel.
2 En 1868, une école devait ouvrir à La Malvisinie mais elle fut finalement créée en 1869 à Montourcy.
Création: date de création de l’école publique, reconnue par l’administration.
Existence: une école publique reconnue par l’administration, existe à cette date.
Pierre Amiral et Bernard Coste, L'école primaire dans le Veinazès avant 1914, Chronique du Veinazès, N°46, 2013.
Germain Pouget, L'école au bord du Lot, Editions du Veinazès, 2008.
Pierre-François Aleil-Montarnal et Raymonde Gaston, Montsalvy, Une cité de la Châtaigneraie cantalienne, Aurillac, 2005.
Pour toute référence à cet article, merci d'en signaler la source : www.pays-veinazes.com